calendar 16/08/2016

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Le Nigeria n'est plus la première économie d'Afrique

Le Nigeria n'est plus la première économie d'Afrique
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Le Nigeria, n'est désormais plus la première économie d'Afrique, à cause de la chute des prix du pétrole mais aussi de l'insécurité liée à la présence de groupes armés qui font régulièrement exploser les installations pétrolières. 

Le Nigeria, n'est désormais plus la première économie d'Afrique, à cause de la chute des prix du pétrole mais aussi de l'insécurité liée à la présence de groupes armés qui font régulièrement exploser les installations pétrolières. 

Le pays avait déjà perdu son rang de premier exportateur de pétrole du continent. L’Afrique du Sud vient de reprendre ainsi sa place de première puissance économique du continent, au Nigéria qui l’avait détrônée il y a deux ans.

Chute du prix du baril, inflation, insécurité au Sud, crise humanitaire au Nord, pénurie d’électricité : en quinze mois, l'économie du Nigeria s'est effondrée au point de perdre sa première place en Afrique, ainsi que celle de premier exportateur de pétrole. 

« Le Nigeria est soudainement devenu un pays pauvre », a reconnu le président Muhammadu Buhari le jeudi 11 aout dernier lors d'une conférence en présence de représentants des Nations unies à Abuja.

Le PIB 2015 du Nigeria converti en dollar au cours actuel s’élève à 296 milliards de dollars (plus de 172 000 milliards de FCFA) de tandis que celui de l’Afrique du Sud est de 301 milliards de dollars (plus de 175 000 milliards de FCFA) soit 3 milliards de plus. 

Selon les chiffres de l'OPEP publiés le vendredi 12 aout dernier, le Nigeria produit 1,5 million de barils par jour contre 1,78 million pour l’Angola et accuse une chute de 21,5% par rapport au mois de janvier (soit un manque à gagner de 41.300 barils par jour), notamment à cause des insurrections de groupes rebelles dans la région pétrolifère du Delta.

Peu à peu, le pays le plus peuplé du continent - avec 170 millions d'habitants - perd tous ses superlatifs et s'enfonce dans l’obscurité : la production électrique, qui connaissait déjà d'immenses difficultés avant la crise avec à peine 6.000 mégawatts, a plongé à 2.500 MW (l'équivalent d'une seule centrale nucléaire française).

Mi-juillet, BMI Research prévoyait un repli de la croissance nigériane à 4,3% sur les dix prochaines années, alors que le pays avait enregistré une moyenne de 6,8% sur la dernière décennie.

 

 

 

 

M.C.N 

Source : lefigaro.fr