calendar 25/04/2014

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Le café et le cacao au plus haut depuis deux ans

Le café et le cacao au plus haut depuis deux ans
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Les cours du cacao et du café connaissent un excès de fièvre sur les marchés et atteignent des niveaux inégalés depuis septembre 2011. À New York, le premier a déjà gagné 14 % depuis le 1er janvier (2 962 dollars la tonne), pendant que l’arabica (le plus consommé en France et généralement en Europe) a bondi de 88 %, pour s’échangeaient jeudi à 212 dollars la tonne, son plus haut niveau depuis février 2012. Cette flambée du café tient à une anticipation par les investisseurs d’une baisse de la production. En raison de la grande sécheresse qui a frappé entre janvier et mars les grandes régions caféières du Brésil, premier exportateur mondial d’arabica, la récolte devrait être moins abondante que prévu. «Les experts ont revu à la baisse les prévisions de production brésilienne de plus de 25 %, alors que la consommation continue à augmenter», précise Benjamin Louvet, respon­sable de la gestion matières premières chez Prim Finance
La flambée du café tient à une anticipation par les investisseurs d’une baisse de la production.

Les cours du cacao et du café connaissent un excès de fièvre sur les marchés et atteignent des niveaux inégalés depuis septembre 2011. À New York, le premier a déjà gagné 14 % depuis le 1er janvier (2 962 dollars la tonne), pendant que l’arabica (le plus consommé en France et généralement en Europe) a bondi de 88 %, pour s’échangeaient jeudi à 212 dollars la tonne, son plus haut niveau depuis février 2012. Cette flambée du café tient à une anticipation par les investisseurs d’une baisse de la production. En raison de la grande sécheresse qui a frappé entre janvier et mars les grandes régions caféières du Brésil, premier exportateur mondial d’arabica, la récolte devrait être moins abondante que prévu. «Les experts ont revu à la baisse les prévisions de production brésilienne de plus de 25 %, alors que la consommation continue à augmenter», précise Benjamin Louvet, respon­sable de la gestion matières premières chez Prim Finance.

Déséquilibre entre l’offre et la demande Ce possible déséquilibre entre l’offre de café et la demande attire les fonds d’investissement. «Leur retour sur ce marché depuis quelques mois amplifie l’envolée des cours», souligne Alexis Poullain, consultant chez Agritel. Les prix devraient donc continuer à grimper. «Mais la hausse pourrait être limitée, car des prix trop élevés risqueraient de freiner la consommation mondiale dans un contexte de reprise économique encore timide», estime Alexis Poullain.

Les cours du cacao devraient eux aussi poursuivre sur leur lancée. Depuis deux ans, l’offre est en effet inférieure à la demande, qui ne cesse d’augmenter. Les pays émergents, dont la Chine, ont de plus en plus d’appétit pour le chocolat. En Asie du Sud-Est, la consommation a d’ailleurs doublé en quelques années (de 100 à 200 grammes en moyenne par habitant par an, contre 4 kilogrammes par habitant en France). En face, la production peine. Même si la dernière récolte a été bonne en Côte d’Ivoire, le premier exportateur mondial de cacao, l’Indonésie a, elle, connu des problèmes, avec une production au plus bas depuis dix ans.

Il reste une dernière inconnue pour ces matières premières agricoles dépendantes de la météo: El Niño. Ce phénomène climatique, qui provoque généralement des fortes pluies en Amérique latine et des sécheresses en Afrique, pourrait pointer son nez en juillet. «Si les prévisions se confirment et engendrent de fortes inondations et de la sécheresse, cela aura un impact sur les cours», prévoit Benjamin Louvet.
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